Cancer du poumon chez les non-fumeurs en progression
Environ un cancer bronchopulmonaire sur dix apparaît chez des personnes n’ayant jamais fumé. Et cette proportion augmente sous l’influence notamment de la pollution atmosphérique. Distinct des cancers dus au tabac, leur profil biologique plus souvent lié à des modifications génétiques favorisant le développement de la tumeur conduit à privilégier les traitements ciblés.
Le nombre de cancers du poumon augmente chez les personnes n’ayant jamais fumé. En France, la part de ces cancers dits « non tabagiques » est passée de 7,2 % en 2000 à 12,6 % en 2020*. Sur les 40 000 nouveaux cas de cancer bronchopulmonaire recensés chaque année, environ 15 % concernent des hommes et 30 à 40 % des femmes n’ayant jamais fumé. Des facteurs hormonaux pourraient expliquer cette proportion féminine plus élevée. Chez les personnes n’ayant jamais fumé, les cancers bronchopulmonaires sont le plus souvent des adénocarcinomes, localisés dans les alvéoles pulmonaires, à la différence des carcinomes épidermoïdes qui se développent dans les bronches. Ces tumeurs, majoritairement dites « non à petites cellules » (NPC), présentent fréquemment des mutations génétiques, notamment du gène Epithelial Growth Factor Receptor (EGFR), ainsi que d’autres altérations (ALK, ROS1, etc.). Par exemple, la mutation du gène EGFR est retrouvée chez la moitié des patients atteints d’un cancer pulmonaire NPC n’ayant jamais fumé, contre …



