Prédire la maladie thromboembolique grâce à la génétique
Des chercheurs ont identifié plusieurs marqueurs moléculaires associés au risque de récidive de maladie thromboembolique veineuse. Cette avancée majeure ouvre la voie à une prise en charge personnaliséedes patients. David-Alexandre Trégouët, directeur de recherche Inserm au centre Bordeaux Population Health (université de Bordeaux), nous explique.
La maladie thromboembolique veineuse est la troisième pathologie cardiovasculaire la plus fréquente après les infarctus et les AVC. Elle correspond à la formation, dans une veine, d’un caillot sanguin qui peut obstruer la circulation. Elle se manifeste le plus souvent sous la forme d’une thrombose veineuse profonde, communément appelée phlébite. Lorsque le caillot se détache et migre vers les poumons, il peut provoquer une embolie pulmonaire, une complication grave pouvant engager le pronostic vital. Chaque année en France, entre 50 000 et 100 000 phlébites et environ 40 000 embolies pulmonaires sont recensées. Le risque de récidive reste important, touchant environ un patient sur cinq dans les cinq ans suivant un premier épisode. « Les personnes ayant fait une phlébite ou une embolie pulmonaire sont traitées par des anticoagulants pour éviter la récidive, indique David-Alexandre Trégouët, directeur de recherche au centre Inserm de Bordeaux. Ces médicaments,relativement efficaces, présentent toutefois un inconvénient. À long terme, ils augmentent le risque d’hémorragie, car ils empêchent le sang …



