Invention de la chimiothérapie : quand un poison devient traitement
Retracer le développement de la chimiothérapie signifie partir à la découverte de substances considérées au départ comme des poisons et devenues des alliées dans la lutte contre
le cancer. Après plus d’un siècle de recherches, ces médicaments sont aujourd’hui capables de circuler dans l’organisme et d’agir sur les cellules cancéreuses.
Années 1900 : Paul Ehrlich, le père de la chimiothérapie
Paul Ehrlich, scientifique allemand lauréat du Prix Nobel de médecine en 1908, est considéré comme l’inventeur de la chimiothérapie, même si l’on ne parle pas encore de soigner les cancers.
Grâce à lui, pour la première fois, les malades ne sont pas traités avec des plantes mais avec la chimie.
Tout commence par le plus connu des poisons : l’arsenic. Après plus de 600 tentatives, Paul Ehrlich parvient à créer un dérivé de cette substance naturelle et toxique, qu’il appelle atoxyl.
Il fabrique ensuite un médicament, le Salvarsan, qui lui permet de guérir la syphilis – une maladie vénérienne très contagieuse, due à une bactérie, qui faisait des ravages au début du XXe siècle. Même si celui-ci sera par la suite délaissé au profit …