Neurofeedback : un entraînement cérébral prometteur
Anxiété, dépression, épilepsie ou même handicap consécutif à un AVC… Pour le traitement de ces différents troubles, une technique non invasive permet aux patients d’apprendre à modifier l’activité de leur cerveau : le neurofeedback. Le point avec une chercheuse, Claire Cury.
Et si nous pouvions modifier le fonctionnement de notre cerveau ? « Avec le neurofeedback, on autorégule son activité. Comme lors de l’apprentissage d’un instrument de musique : on entend un son, plus ou moins faux, et on ajuste en conséquence la position des doigts », résume Claire Cury qui travaille à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). Le neurofeedback se pratique avec des électrodes posées sur la tête – plus rarement, avec un appareil d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). L’activité cérébrale est mesurée, résumée et présentée au participant par des signaux visuels ou auditifs. Il perçoit ce qui se passe dans son cerveau en temps réel, ce qui lui permet, à force d’entraînement, de stimuler les zones favorables à sa récupération et d’encourager la plasticité du cerveau. Les effets s’estompent avec le temps, d’où la nécessité de séances régulières.
Efficace pour le traitement de l’anxiété
À l’origine, en 1958 à l’Université de Chicago, le professeur …



